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Duo d'escrocs (The Love Punch)

de Joel Hopkins

avec Pierce Brosnan, Emma Thompson

 

 

 

Comédie, 1h35 (Grande-Bretagne).

Sortie le 2 juillet 2014.

Richard et Kate sont divorcés, mais quand Richard apprend que sa compagnie, sur laquelle ils avaient tout misé, a été coulée par un patron français, Kate part avec lui pour récupérer ce qui leur appartient.

  J U I L L E T   2 0 1 4  

Jimmy's Hall

de Ken Loach

avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton

 

 

 

Drame, 1h49 (Grande-Bretagne / France).

Sortie le 2 juillet 2014.

Jimmy's Hall

Comme souvent chez Loach, les acteurs principaux sont aussi inconnus qu'excellents et l'on s'y attache insantanément : au premier chef Barry Ward (Jimmy) et Simone Kirby (Oonagh), parfaits. Partageant les mêmes idées mais séparé par les circonstances, ce couple permet de développer un aspect romantique parallèlement aux enjeux politiques, ce qui donne lieu à quelques jolis moments.

 

Le réalisateur ne cache pas sa prise de position et se range, naturellement, du côté du militant communiste qui rentre d’exil pour sortir son village natal de l’obscurantisme et du conservatisme entretenus par le curé. C’est un peu le problème, ce combat trop manichéen entre le gentil Jimmy qui veut offrir aux jeunes un lieu d’éducation et de divertissement, et le méchant curé qui ne veut pas que ses ouailles soient perverties. On retrouve le réalisme habituel de Loach, sa tendresse pour le monde qu’il décrit, mais on aimerait une opposition plus subtile, d’autant plus que c’est inspiré de faits réels et qu’une telle binarité n’est pas très réaliste.

 

Cela dit, s’il repose sur un schéma simpliste finalement assez rebattu et peu ambitieux, le film en offre néanmoins une déclinaison de qualité : on savoure les acteurs (encore), la lumière, l’atmosphère... Ça reste donc un bon Ken Loach - mais pas un grand Ken Loach.

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Boyhood

de Richard Linklater

avec Ellar Coltrane, Patricia Arquette, Ethan Hawke, Lorelei Linklater

 

 

Drame, 2h45 (États-Unis).

Sortie le 23 juillet 2014.

Au rythme d'une semaine de tournage par an, Richard Linklater a suivi les mêmes acteurs pendant 12 ans pour recréer une vie de famille. On rencontre Mason Jr. quand il a six ans et on l'accompagne jusqu'à son entrée à la fac...

Boyhood

Un film d’un nouveau genre.

De Linklater je n’ai vu que la trilogie des Before, qui suit l’histoire d’un couple en trois étapes, au rythme tranquille de leurs longues conversations. Les dialogues prennent une telle place que l’on ne perdrait rien d’essentiel si l’on supprimait l’image. Dans Boyhood, c’est l’inverse : l’histoire passe avant tout par l’image, les mots sont ceux de tous les jours, ceux d’une vie normale. Et pourtant le résultat est le même, on fait de deux manières différentes l’expérience du temps qui passe et on assiste à l’évolution d’un couple ou d’une famille, comme s’ils étaient des amis dont on aurait des nouvelles de temps en temps.

 

La grande différence est bien sûr que Boyhood superpose le temps vécu et le temps raconté : ce sont 12 vraies années qui défilent sous nos yeux, condensées en 2h45. Sans truquage, sans maquillage, les acteurs grandissent/vieillissent à l'écran.

 

C’est une expérience très étrange, que j’ai du mal à décrire. Comme si on nous projetait les souvenirs de quelqu’un : des moments de vie qui, mis bout à bout, forment une existence complète. La famille et l’histoire sont fictives, mais les transformations physiques sont réelles. Le spectateur est donc dans un entre-deux, et si Patricia Arquette et Ethan Hawke n’étaient pas connus et identifiables comme acteurs, rien ne nous permettrait de savoir que Boyhood n’est pas un documentaire sur la vie d’une famille américaine lambda.

 

La nationalité a d’ailleurs son importance : un Français n’a sans doute pas exactement la même expérience du film qu’un Américain, pour qui l’enfance de Mason est tout ce qu’il y a de plus banale alors qu’elle conserve pour un non-Américain une certaine étrangeté (les rites ne sont pas les mêmes, en particulier à l’adolescence : boire, conduire, quitter le lycée, entrer à la fac, tout cela ne se passe ni au même âge, ni de la même manière, ni dans le même ordre d’un pays à l’autre). Linklater insiste sur l’américanité de sa famille-éprouvette : Harry Potter, Bush, le 11-Septembre, Obama... (Harry Potter n’est pas américain, évidemment, mais l’effervescence gigantesque qui accompagne la sortie du tome 7 ne laisse pas de doute sur le pays où l’on se trouve !).

 

Mais américain ou pas, à quelques détails près tout le monde se reconnaît. Passer douze ans sur un film, au rythme d'une semaine de tournage par an, c'est clairement une idée folle, mais le résultat est à la hauteur. Le sujet est simple, quotidien, mais le projet qu'il sert est très ambitieux, car le film est une sorte de docu-fiction sur la famille moderne (la version ciné/sérieuse de Modern Family ?), comme les premiers souvenirs de ce début de siècle.

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Irlande, début des années 1930. Jimmy Gralton revient dans son village natal après un long exil aux États-Unis. Il décide d'ouvrir un dancing, un espace de liberté et de détente qui menace l'emprise qu'a encore l'Église sur les esprits.

Duo d'escrocs

[en préparation]

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